THERESE   KUOH   allias THERESE KUOH MOUKOURY

 

 

 

Thérèse kuoh allias Thérèse Kuoh Moukoury est docteur es Lettres, diplômée d’études judiciaires, diplômée de sciences de l’éducation.

Femme de lettres et militante, elle a écrit sur la solidarité, la liberté, l’amour, la mixité, la sensorialité …

Pourtant quand on lui parle de son militantisme et de son activité littéraire, elle répond par une citation d’Henry de Montherlant « Prenez de moi ce qui vous semble bon … Il me suffit de prendre un peu de hauteur, bien peu, pour voir mon rôle et mon apport réduits à des proportions autrement plus modestes… » (La petite Infante de Castille). Et elle ajoute, « Je suis francophone, comme beaucoup d’autres écrivains dans le monde. J’assume. Je suis née peu avant la deuxième guerre mondiale au Cameroun sous mandat puis sous tutelle de la France. Je suis donc le produit de l’Empire Français et de l’Union française. En dépit de tous les changements de dénominations et de vocables mon acte de naissance porte  des marques et mon âme, des stigmates de ces temps historiques. Je les assume. Inutile de renier un passé qui est une composante de ma singulière vérité… de femme, d’africaine et de francophone ! »

 

Elle à publié en français des textes dont certains ont été traduits en Anglais :

Couleurs de larmes ( colored tears) /North West Revew 2007

Rencontres Essentielles. / Harmattan 1995 ; Edgar 1968

(Essential Encounters, MLA )

Les Couples dominos / Harmattan 1973 ; Julliard 1973

Exotisme et érotisme / Julliard (in Encyclopédie Galléa) 1973

Santé africaine / Julliard (in Encyclopédie Galléa ) 1973

Beauté noire / Plon (in les Femme, ouvrage collectif)   1966

Budget familial / Istra Edicef

Mieux vivre aujourd’hui / Philips

 

Thérèse kuoh est l’auteur de nombreux articles, poèmes et proses, brochures didactiques etc.

Elle publie ses premiers articles en 1964 et collabore aux Cahiers sonores de l’Office de Coopération Radiophonique dans l’émission « les travaux et les jours » puis des radio-club du Niger enfin, les comptes rendus d’ouvrages littéraires, philosophiques et historiques tel le livre de Joseph Ki-Zerbo. Ci-dessous :

 

 « Le monde africain noir » paru en 1963 (CEDA)

« Pour plusieurs raisons il convient d’attirer particulièrement l’attention sur cet ouvrage. La première raison est que ce livre est écrit par un Noir, qui connaît bien l’Afrique. Très longtemps la science africaniste a été le monopole des Européens. Certains pensaient que seuls des spécialistes venus d’ailleurs pouvaient avoir une connaissance objective de l’Afrique et de ses problèmes ; d’autres estimaient que seuls les Africains étaient habilités à parler au sujet des sciences africanistes, pour la bonne raison qu’ils vivaient dans le milieu, et que l’affectivité n’empêchait nullement la connaissance objective, elle pouvait au contraire, lui conférer une dimension supplémentaire. Joseph Ki-Zerbo semble avoir réalisé la synthèse entre ces deux opinions.

La deuxième raison est que ce livre relate « l’histoire générale » du Monde Africain Noir. En effet, ce livre est à la fois un précis d’histoire politique, sociale, économique, et surtout, un précis de Civilisation Africaine. Cet effort de synthèse est nouveau en Afrique, donc d’autant plus louable. Enfin, une autre raison est que Joseph Ki-Zerbo s’est efforcé de retrouver la juste valeur du « Passé Africain » et certains traits caractéristiques de sa civilisation. A ce propos, il souligne en fait remarquable : la valeur scientifique de la transmission orale de l’histoire africaine. Il nous permet par deux exemples précis (page 11) de vérifier l’affirmation, selon laquelle en Afrique « Lorsqu’un vieillard meurt, c’est un livre qui disparaît ».

Dans son introduction, l’auteur situe la race noire dans l’univers, autour de l’équateur et la localise principalement en Afrique. Il décrit la diversité de cette race et fait ressortir le caractère imprécis de la notion de race en général. A cette diversité dans la race se superpose celle, encore plus importante des groupes ethniques et des langues. Mais tout ceci, ajoute l’auteur, ne doit pas masquer la profonde unité du continent noir. Il y a, dit-il, des Afriques, mais il y a une civilisation négro-africaine. Après cette excellente introduction, destinée à nous enlever la plupart de nos préjugés, Joseph Ki-Zerbo réserve un chapitre important à l’histoire africaine où l’évocation des grands Empires est fait d’une manière très attrayante, car l’auteur décrit non seulement les organisations politiques et sociales, mais il nous fait véritablement revivre ce passé trop souvent inconnu sinon méconnu. Cette longue période qui va des origines jusqu’en 1944 est marquée, nous dit-il, par deux faits capitaux : la traite mercantiliste du 16ème siècle et la colonisation de l’Afrique au 19ème siècle.

La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée à la civilisation. C’est certainement la partie la plus intéressante. L’auteur y dépeint le mode de vie social, économique et politique du continent noir. Soucieux de donner une image aussi parfaite et aussi globale que possible, Joseph Ki-Zerbo n’est cependant pas tombé dans l’erreur, hélas trop fréquente, de la systématisation ou de la généralisation : il nous montre les particularités de telle ou telle peuplade, ce qui dénote d’une parfaite connaissance de l’Afrique. Le lecteur sera certainement très intéressé par cette partie » (OCORA)

 

 

Thérèse Kuoh  livre ici quelques  écrits sur ses propres ouvrages et des fragments de sa correspondance.

Elle reçoit une lettre de transmission en date 18 novembre 1968 suivante :

Madame,

J‘ai l’honneur de vous faire tenir sous ce pli, copie d’une lettre vous concernant que vient de m’adresser Ir.C. Hagenaars de Geldermalsen (Hollande)

Je vous prie d’agréer, Madame, les assurances de ma considération distinguée.

                                                           Conseiller Culturel

Messieurs

Je m’adresse à vous pour raison d’un renseignement concernant le Cameroun, par manque d’obtenir ce renseignement ailleurs en France. Il s’agit de l’écrivain noire THERESE KUOH MOUKOURI qui a écrit un livre… et dont il me manque le nom et l’adresse de la Maison d’édition. Peut-être vous connaissez cette maison ou (même l’écrivain) et pourriez-vous me fournir l’adresse.

C’est une œuvre que je voudrais lire pour mieux connaître votre pays et peuple puisque c’est prévu pour moi d’aller travailler au Cameroun pendant certaines années.

Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes sentiments très distingués.

                                                           Ir. C. Hagenaar / 5 novembre 1968

                                                           Geldermaisen : Hollande

 

« Après une période idyllique Florence voit son mari Joël se détacher d’elle. Est-ce parce qu’ils ne peuvent pas avoir d’enfant ? Florence choisit une attitude de résignation. Le couple prend  l’habitude de sortir avec Doris, la meilleure amie de Florence, et bientôt une liaison s’établit entre elle et Joêl, ce que Florence accepte et encourage même. Lorsque Doris meurt, Florence recueille l’enfant qu’elle a eu de Joël. Ce livre écrit simplement plaira aux jeunes filles et aux jeunes femmes. »

                                                         Catherine Bailly / OCCORA

 

« L’héroïne fait le récit de sa vie : ses sentiments, ses espoirs, sont ceux de la génération de l’indépendance »

Nicolas Rougier  (Revue Souvenir et
            Devenir) 1969

 

 

Chère Thérèse,

Je vous réponds bien tard : je suis partie au moment de Pâque. J’avais fait mon émission d’avance car j’avais besoin de me reposer et d’oublier un peu. J’ai emporté avec moi votre merveilleuse petite lettre. C’est un véritable délice de la lire. C’est à la fois simple et profond. Vous écrivez merveilleusement et vous sentez les choses encore mieux que vous ne les dites. Que puis-je faire pour ce roman ? L’avez-vous écrit pour le diffuser en France ou le destinez-vous aux femmes d’Afrique Noire ? Vous savez quelle amitié j’ai pour vous et comme j’aimerais vous aider. Dites-moi franchement ce que vous souhaiteriez que je fasse.

J’aimerais bien vous revoir et parler un peu avec vous du journal et de toutes sortes de choses. Voulez-vous m’appeler, soit le matin chez moi à Passy 73-42 soit l’après-midi à partir de 16 heures à Elysées 73-89 …                                  Menie Grégoire / Ediradio

                        Radio Tele Luxembourg Le 24/04 :1969

 

Chère Mademoiselle,

Veuillez, je vous prie, ma faire parvenir un compte-rendu de votre livre « Rencontres Essentielles » dont vous nous avez envoyé le dépliant. De plus, accordez-vous le 10% pour la Bibliothèque de notre Foyer, étant donné que nous sommes une œuvre et nous occupons tout particulièrement des Africaines                        Foyer Jane Vialle /

                                                                       Président Mme Panouillot

                                                                       Association Française pour  
                                                                       l’union des Femmes.

 

Chère Thérèse,

J’ai été heureux d’apprendre un Bulletin que qui m’est parvenu avec grand retard, que vous aviez écrit un livre, « Rencontres essentielles ». Me souvenant de nos échanges d’idées au cours de divers « colloques » et rondes », il me tarde de retrouver dans ce livre votre forme de pensée. Je vous prie de m’en envoyer un exemplaire avec une dédicace, si possible.

En attendant la joie que nous aurons, ma femme et moi-même, à vous revoir prochainement, croyez, Chère Thérèse, à mes sentiments les plus amicaux.

                                                                       Jean Mazel Conseiller
                                                                       artistique

 International. Le 31 mai 1969

 

Chère Madame,

J’espérais vous  revoir ici lors de votre dernier séjour au Cameroun… Depuis le départ de votre sœur, vous n’avez peut-être plus envie de « monter » à Yaoundé. Comme vous le savez, je travaille sur la femme africaine dans la littérature négro-africaine et je m’intéresse surtout aux œuvres écrites par les femmes. J’aurais donc aimé vous interviewer. Serait-ce possible cet été ? En principe, j’arrive à Paris vers le 10 juillet et je quitterai vers la mi-septembre. Où serez-vous à cette époque ?

Autre chose comment me procurer « Rencontres essentielles ». Partout on me répond que ces livres sont épuisés. J’aimerais absolument les posséder, car je tiens à leur consacrer un place de choix dans mon étude. Si jamais vous venez prochainement au Cameroun, envoyez-moi SVP un mot (B.P.) pour que nous puissions nous revoir.

Dans l’espoir que ces lignes vous trouveront en excellente santé, je vous envoie, Chère Madame, mes meilleures salutations.     

Annie –Claire Jaccard / le 13
             mai 1982

                                                                       Enseignante / Faculté  
                                                                       de  Lettres /Yaoundé

 

 

 

Chère Madame,

Quelle joie de vous lire ! Et comme je regrette de vous avoir manquée lors de votre premier passage à Ydé ! Oui, je devais être à Cotonou. Le colloque était intéressant, je vous en parlerai de vive voix.

J’ignorais que vous aviez participé aux activités de la Semaine Culturelle. J’espère que vous voudrez bien m’en parler lorsque nous nous reverrons. Merci de me donner votre n° de téléphone ! Je vous appellerai sans faute (j’arriverai le 10/7).

Entièrement d’accord avec vous : Les universitaire doivent réellement accorder un ‘regard sérieux’ aux femmes africaines (et à Toutes les femmes). Nous devons patienter et persévérer. Ce n’est pas toujours facile –parfois on perd courage- et l’attitude de certaines de nos sœurs (noires ou blanches !) est hélas souvent déroutante. Contrairement à ce que vous croyez, mon travail sur la femme n’avance pas bien. Une très raisons : Je suis horrifiée de devoir utiliser un langage ‘académique’ et une structure de travail prescrite d’avance (et par des hommes …) pour  décrire les images féminines telles qu’elles son ‘mises en écritures’. Ca me semble aberrant et contraire à tout ce que les femmes peuvent ressentir et vouloir.

Cela ne doit pas être une excuse pour ne rien faire, mais c’est quand même un problème sérieux. J’aimerais bien avoir votre avis sur la question.

Je n’ai pas encore eu le temps d’aller acheter « Rencontre Essentielles », car j’ai été débordé (examen, correction, réunion + toutes les formalités de départ), mais cela ne saurait tarder. J’espère bien être plus libre dès la semaine prochaine. Merci de tout cœur de bien vouloir me prêter « Les Couples Dominos » ! Comme j’aimerais consacrer une partie de mon étude à vos textes, il serait peut-être bon que je puisse faire quelques interviews enregistrées. Que pensez-vous ? J’ai vu que les enregistrements faits à Dakar sont très utiles. Avez-vous conservé les critiques parues dans la presse ? Cela aussi est instructif - et parfois comique.

En vous disant A BIENTOT, je vous prie d’accepter toutes mes meilleures pensées.

                                                           Annie - Claire Jaccard / le 22 juin 
                                                           1982

                                                           Faculté de Lettres / Yaoundé

 

Chère Thérèse,

Je viens de relire « Rencontres essentielles ». C’est un livre merveilleux. « Il faut avoir beaucoup vécu et souffert pour écrire –et bien lire-  un tel texte », ai-je pensé à l’instant de la terminer. L’amour-passion… « Venus toute entière à sa proie attachée » …

Votre style –quelle réussite ! Une voie qui dit d’un ton calme, comme détachée, les choses les plus bouleversantes. Le personnage de Zimba confère une résonance toute particulière au récit du drame. Et puis il y a l’opposition –si éphémère !- entre les êtres forts et les êtres faibles. Et la confiance tranquille que toute femme est tentée de mettre en l’ « homme de sa vie ». 

Vous avez extraordinairement bien montré que, dans certains cas, les problèmes ne sont absolument pas liés au fait d’appartenir à telle ou telle race. Comme j’aimerais parler, à l’instant même, avec vous de ce texte !

Dès que j’aurai complètement réintégré mon quotidien d’ici, je réécouterai les enregistrements. J’attends ce moment avec la plus grande impatience.

J’ai écrit à S de B (Simone de Beauvoir) pour lui indiquer les titres de vos livres et pour lui donner vos coordonnées. Je souhaite de tout cœur que vos projets se réalisent § Ce serait vraiment une bonne chose que de l’inviter en Afrique.

A mon retour à Ydé, j’ai trouvé le dernier roman d’Aminata Sow Fall («l’Appel des arènes ») que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. Je suppose que le roman posthume de Mariama Bâ vous intéresse également, sa thématique (couple domino + polygamie) est traitée de façon  prenante.

Dans l’espoir de vous lire bientôt, je vous envoie, chère Thérèse, toutes mes meilleures pensées.

                                                           Annie – Claire Jaccard / 22 Septembre
                                                           1982

                                                           Faculté de Lettres / Yaoundé

 

« La trame de Rencontres Essentielles est simple : la conquête d’un amour perdu. L’intrigue se fonde sur un enchaînement logiques des fait saisis dans la conscience de l’héroïne et sur des événements extérieurs tumultueux ou sur les coups de théâtre. L’action est linéaire. Nous suivons le développement psychologique d’une jeune fille de l’adolescence à la maturité. La mutation est progressive et passe par des expériences successives : l’amour, la perte de l’amour, les humiliations, la prise de conscience, l’espoir. L’originalité de la romancière est d’avoir fait de Flo non un messie imbu de son savoir, de sa mission, en butte à l’incompréhension de son peuple, mais une élève à l’école de la vie et de l’Afrique. Flo apprend que rien n’est moins facile qu’un destin d’épouse et de femme, surtout africaine. Elle réussit ainsi à supporter des « situations qui pourraient conduire à la rupture si, devant l’épreuve, les vertus propres à la femme africaine –la douceur, la patience et l’abnégation – ne l’aidaient à les surmonter et finalement à resserrer les liens qui étaient prêts à se rompre ». Flo intègre peu à peu l’Afrique comme une réalité culturelle. En France, elle visualise l’intrument africain comme « tambour »(p33) à la fin du livre, elle écoute le « tam-tam » ancestral (p121) Au terme d’un long et douloureux itinéraire, elle devient capable de contempler le « grand palmier vieux et fier » symbole de la beauté et de la sagesse africaines, symbole aussi d’une culture à vocation universelle (p 121). Elle arrive à discerner de même, le « langage des cauris ». Et parce qu’elle s’ouvre enfin à ses racines, qu’elle a amorcé le ressourcement, ce que lui promettent le tam-tam et les cauris, c’est peut-être moins l’enfantement que le don de la maternité, que l’accomplissement et la plénitude de l’amour car (le livre) demeure « une merveilleuse étude des drâmes intérieurs, un hymne à l’amour, à la générosité à l’abnégation où l’homme et la femme s’accomplissent mutuellement dans leurs Rencontres Essentielles »…

Un regard sur la vie deThérèse Kuoh Moukoury prouve qu’elle est habitée par des obsessions similaires à celle de Rencontres Essentielles : l’affirmation de soi, le métissage biologique et culturel, le féminisme, l’engagement de l’intellectuel en marge du pouvoir. Née à Yaoundé le 7 février 1938, la romancière est l’aînée d’une famille de huit enfants. Ses parents profondément épris de leur terroir, encouragent néanmoins leur progéniture à la culture occidentale…                                               

Grâce Etondé Ekoto / Chargé
            de cours

                                                                       Faculté des Lettres et Sciences
                                                                       Humaines

                                                                       De Yaoundé (Cameroun) 

 

 

Chère Madame,

« Je me permets de vous écrire pour vous demander quelques renseignements sur votre livre Rencontres essentielles

Je suis étudiante à Bruxelles, j’aimerai faire mon mémoire sur votre livre, mais je n’arrive pas à le trouver. Pouvez-vous m’indiquer par quel moyen je peux l’obtenir ? J’ai vu aussi que vous publiez quelques articles mais je n’ai aucune référence.

Espérant une réponse favorable et rapide de votre part, veuillez agréer, Madame, l’expression de mes remerciements

                                               Jacqueline Rusilibya / /e 21/10/1977/ Bruxelles

Chère Madame,

J’ai bien reçu votre mot ainsi que le livre. Merci pour le service que vous m’avez rendu. Je suis en licence de Philosophie Romane et pour mon mémoire, je voudrai voir : « L’image de la femme africaine » dans trois romans :

                                               Rencontres essentielles

                                               Perpétue de Mongo Béti

                                               Les bouts de Bois de Dieu de O. Sembène

C'est-à-dire le rôle de la femme, la situation de la femme, la femme traditionnelle, la femme moderne ….. Si vous avez des articles concernant la femme africaine, ça me serait très utile. Naturellement je dois faire mon travail pour Septembre mais j’essayerai de vous envoyer le livre le plus vite possible. Pour le moment, c’est mon directeur de mémoire qui le lit.

Encore une fois merci.

En attendant de vous lire bientôt, recevez, Madame, mes sentiments les plus distingués.

                                               Jacqueline Rusilibya / Le 15/12/1977 /   
                                               Bruxelles

 

Je vous envoie, ci-joint, de la part de Melle Rusilibya jacqueline votre livre « Rencontres essentielles » et vous transmets ses vifs remerciements.

Je vous prie de vouloir excuser le retard que j’ai mis à le faire.

Recevez, Madame, mes...      D.Kagwesages / O1/10/79 Bruxelles

 

Je suis étudiante Camerounaise à la Sorbonne et je suis très intéressée par la littérature camerounaise. Lors de mes recherches en bibliothèque j’ai remarqué le titre de votre roman : Rencontres essentielles, j’aimerais passer chez-vous et acheter deux exemplaires pour moi-même et une camarade de recherches.

Permettez-moi donc d’obtenir de vous un rendez-vous : les jours et heures pendant lesquels je puis vous trouver chez-vous cette semaine du 18 au 23/06/79

                                               Juliette Momha / Le 18/06/79

 

Pionnière de la Littérature « rose » d’Afrique noire, Thérèse Kuoh Moukoury nous livre une analyse brève des rapports amoureux. Comment naît et meurt l’amour ? A quoi tient une relation ? Peut-on vivre avec deux êtres ? L’amour autorise t-il ou excuse t-il tout ? Des questions vieilles comme le monde sans doute aux quelles l’auteur répond simplement. Publié une première fois en 1969 et accueilli avec réticence, Rencontres Essentielles, qui mérite quand même le détour, fait aujourd’hui objet d’une réédition

                                                           Fabienne Kanor / Goyave n°1 1996

 

Ce roman sensible et émouvant raconte la vie d’une jeune femme africaine … mariée. Une 

Histoire d’amour mais aussi de solitude et de cœurs meurtries. Publié il y a presque 30 ans ce livre décrit les difficultés d’un couple d’un genre nouveau à l’époque. Mais il conserve aujourd’hui toute sa fraîcheur et son actualité.

                                                           Planète Jeune (Avril-mai 1996)

 

Je prépare une critique bibliographique du roman camerounais de langue française au département de Langue Française de l’université d Sydney.

Votre « Les Couples dominos » publié chez Julliard en 1973 qui devraient occuper une place importante dans ce travail est malheureusement introuvable. Je suis déjà entrée en contact avec la maison d’édition qui m’a expliquée que l’édition en est épuisée ; et divers essais pour me le procurer par l’intermédiaire d’une amie dans des librairies parisiennes se sont révélés inutiles.

Je vous adresse cette lettre pour solliciter votre aide. Auriez-vous une copie de votre roman dont vous pourriez disposer pour quelques semaines ? Je sui prête, bien entendu à acheter un exemplaire en payant les frais d’affranchissement par avion ou à le rendre si vous consentez à me le prêter.

Dans l’espoir que ma requête vous parviendra et que vous pourriez lui donner suite, je vous remercie d’avance et vous souhaite une heureuse nouvelle année.

                                                                       Josette Ackad / /e 17/12/1981
                                                                       Sydney

 

Je vous fais parvenir ici les textes d’interviews que j’ai réalisées avec vous et avec Francis  Bebey  lors de votre dernier séjour au Cameroun. J’’espère que vous me donnerez vos impression sur ce qui a été fait là. D’emble, il est dommage qu’il n’y pas eu de l’espace pour les photos.

Je suis repassé à l’hôtel après votre départ. On m’a dit que vous n’avez rien laissé des documents que j’ai sollicités. Comme je vous l’avais promis, je suis toujours disposé à faire une critique de votre œuvre littéraire. Il faudra pour cela que vous me fassiez parvenir les textes,  livres ou poèmes isolement.

J’espère que vous penserez aussi à m’envoyer ces dépliants sur les écrivains camerounais, comme vous l’avez promis.

En attendant de vous lire prochainement, recevez, madame, mes salutations les plus cordiales.

                                                                       David Ndachi Tagne /
                                                                       Yaoundé le 3 juin 1982

 

C’est le mois dernier seulement que j’ai reçu votre livre intitulé « Les Couples dominos ».J’ai alors compris que vous n’avez pas oublié complètement la promesse que vous m’aviez faite il y a un peu plus d’un an.

J’ai lu rapidement, et j’ai rédigé l’article que je vous fais parvenir ici, selon vous souhaits. J’espère que ce papier vous fera plaisir. J’ai enfin eu l’occasion d’utiliser l’une des photos que nous avions prises los de votre dernier passage au pays.

Mon souhait à moi n’a cependant pas été entièrement comblé. J’avais exprimé le vœu d’entrer en possession au même moment de votre essai et de votre roman intitulé « Rencontres essentielles » ainsi que de certains autres textes de votre plume pour pouvoir réaliser une étude globale sur votre œuvre – une sorte de portrait littéraire.

J’espère que j’aurai l’occasion de réaliser ce travail-là.

Je suis actuellement attelé à un travail de recherche sur le témoignage social et l’idéologie dans le roman camerounais depuis 1960. Si déjà vous pouvez me faire des suggestions et me proposer des œuvres d’auteurs plus ou moins connus –il s’agit pour moi de révéler surtout ceux qui sont restés dans l’ombre- et si vous pouvez faire une brève lecture de votre propre œuvre dans le créneau de cette thématique, cela me sera d’un secours certain.

 Recevez, Madame, mes salutations et l’expression de ma plus grande sympathie.

                                                                       David Ndachi Tagne /
                                                                       Yaoundé 31 août 1983

 

Sincère félicitations pour ta brillante participation au débat qui suivit le film « l’Emigrant » de  Sanou Kollo. Cette émission a été diffusé hier soir (6/07/83).

Mais qui se permet de t’écrire de ce petit coin de globe ?          

C’est jacques et son frère Ndoumbé qui nous avaient présentées ; et en 1973, avant de quitter définitivement Paris, je te rencontrais souvent dans l’autobus car je travaillais dans un cabinet d’experts comptables dans le 16ème arrondissement. Tu n’habites peut-être plus ce quartier 

Dans l’espoir que ce petit mot te parviendra, reçois mes meilleures pensées

                                                                       Dracon George / Chemin de
                                                                       galeau

                                                                       Saint-Charles 97113
                                                                       Gourbeyre

 

Votre livre m’a ému. La fin est superbe. Le style est pudique canalisant la violence destructrice de l’amour.

Je vous remercie encore de l’aimable accueil que vous avez bien voulu nous réserver.

Si vous le désirez, je vous invite à une projection privée du film de Bassek ba Kobbio « Le grand Blanc de Lambaréné », le Mercredi 21 Décembre 1994 à 13 heures, Club ce l’Etoile …

Cordialement

                                                                       Hugues Nonn

                                                                       Cinéaste – LN. Production   

 

 

 

 

 

Critiques des lycéens parisiens.

Rencontres essentielles est un grand roman facile à lire, relatant très clairement les difficultés d’une femme à travers sa vie. Malgré la rapidité des événements se suivant l’un après l’autre, Thérèse Kuoh Moukoury laisse entrevoir des différents et nombreux thèmes relatant certains problèmes de sociétés à notre époque.

                                                                       Frédéric Chanvance  / 1ère
                                                                       TIEEC1

 

 

Le roman nous raconte l’histoire, non pas avec un grand H, mais avec un grand A – Amour ; avec tout ce que cela comporte. Le livre de Thérèse Kuoh, est intéressant et sans grande surprise. Car le roman nous rappelle que dans la vie courante, les couples se déchirent, parfois poure les choses futiles. Dans l’écriture Thérèse Kuoh a su trouver les mots, les phrases justes. Le bonheur et le malheur sont des choses de la vie pour chaque individu. Rencontres essentielles c’est la vie…

Le thème du roman de Thérèse Kuoh Moukoury est situé dans les « romans romantiques » et même dramatique. L’enfant de Doris fera oublier ou plutôt rappeler à Florence que la vie n’est jamais finie, quand quelqu’un vous sourit. 

                                                                       Chritophe Levasseur  / 1ère 
                                                                       TIEEC1

 

Je pense que ce roman a plusieurs facettes, notamment l’intérêt qu’elle porte à la femme à la femme dans le monde, mais à mon avis, dans sa façon de parler, elle essaie trop de comparer les femmes de l’Occident et les femmes de son pays, alors de ce fait, en France elle est trop Africaine et, en Afrique, elle est trop Française.

D’un autre côté, il a beaucoup d’idée qui ressortent trop du quotidien notamment toutes les histoires de couples , qui font qu’on s’en lasse un peu. Ce que je lui reproche c’est que le livre est beaucoup trop simple d’écriture et écrit en un français moyen, je ne m’attendais pas à ça venant d’un livre contemporain, mais je ne suis quand-même pas vraiment déçu et en résumé, les « Rencontres essentielles » resteront pour moi, comme mon premier roman moderne.

                                                                       Bruno Fricard  / 1ère TIEEC1

 

C’est avec méfiance que j’ai parcouru ce livre la première fois. On se laisse bercer par les mots enchainées les uns aux autres et puis inconsciemment on y rentre profondément. Ce n’est pas un livre au sens du mot, mais un conte et comme un sujet de réflexion sur l’amour.

Je m’avance peut-être, mais cela ressemble à une autobiographie. Si je pense ça c’est qu’elle emploi un langage très réel mais teinté de surnaturel tel que le passage des sorciers pour la guérison de Flo.

C’est très émouvant de la part de l’auteur de nous faire sentir comme il est important pour un couple que la présence d’un enfant consolide les liens du mariage. Une œuvre autobiographique dans la mesure où elle emploie des expressions très justes, très vraies sure l’amour. Je citerai une phrase de Saint-Exupéry « L’amour de n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ». C’est ce que l’héroïne essaie de faire, de toutes ses forces ; allant même jusqu’à pousser son mari dans les bras de sa meilleure amie pour que pense-t-elle, le récupérer.

Et cette impression indescriptible que l’on ressent pour les rêves étranges de Flo, d’un enfant dormant autour d’un feu, ces quelques pages relatant ces visions, annonçant une catastrophe sont complètement surnaturelles

Il n’y a pas d’alternative, soit on aime, soit on déteste ce livre. Moi je l’aime pour ses accents de vérité, pour tous les sentiments qu’elle a su me procurer dans son livre.

 

                                                                                  Marc Cirodon / 1ère
                                                                                  TIEEC1

 

Le style employé par l’auteur dérive d’un style clair, rapide dans l’évolution de l’histoire. Le livre développe les problèmes que peut trouver une femme durant sa vie. Sur ce point Thérèse Kuoh Moukoury détient beaucoup de connaissances.

 

                                                                                  Manuel Mendes /1ère
                                                                                  TIEEC1

 

Pour nous montrer l’Afrique l’auteur nous y fait pénétrer dans son cœur, dans le monde de la sorcellerie. Comment différents sorciers essayeront de résoudre le problème de Florence accompagnée de sa belle-mère. De plus elle nous présentera Zimba, la fille des dieux qui entre dans la vie de Florence.

L’auteure nous compte une belle histoire qui malheureusement peut-être véridique. C’est une histoire qui se passe dans certains couples et elle nous fait voir trois choses importantes : qu’est ce qu’un homme ? Une femme sensible ? Une femme à fort caractère. Elle a sut bien tourner cette histoire et a bien su mélanger ces personnages. D’où je conclurai que c’est un bon livre à histoire banale.               

                                                                                  Assard 1ère TIEEC1   

 

Le plus difficile pour moi a été de me placer dans le contexte du livre, car c’est là que l’étude de ce livre devient richesse pour le lecteur. J’y ai découvert de grandes valeurs de la vie. L’amour avec tous les sentiments qui s’y rapportent, l’Amitié avec tous les secrets. Du début à la fin je n’ai pas cessé de voir une image. J’ai été bercé comme un enfant qui vient de découvrir la lumière. 

 

Un mot pour Mme T. Kuoh Moukoury

Il m’a donné beaucoup de plaisir de lire votre livre. Je vous remercie pour cet excellent roman. La citation succincte de Mme Jaccard sur la jaquette du livre laisse peu ou pas du tout pour moi à ajouter. Mais je veux dire que j’aime spécialement le style qui utilise un voix détachée pour la narration des choses les plus bouleversants. Cela fournit la tension qui tient le lecteur et le propulse par le roman vers le point (final). Le chapitre de Zimba tient le rôle du complément de rouge dans la palette de bleu. Elle est la lueur que gardent les braises. Ce morceau offre une fugue dans la symphonie. Zimba est confié avec la phrase la plus importante dans l’histoire « C’est tellement mystérieux le pays de l’amour, il faut avoir vécu pour comprendre… ». Cette vérité universelle touchant tout le monde en quelque façon, à quelque temps, sans tenir compte de la race, crée un roman captivant. Bravo et merci.

                                                                                  Jermaine-Judy Smith
                                                                                  (USA)

Excellent et très créatif

Une fantaisie de Zimba

(Utilisant le nouveau vocabulaire)

Qui est Zimba et pourquoi est-elle dans ce roman ? D’abord j’ai pensé que c’était possible qu’elle soit un aspect de l’esprit de Flo, ou peut-être elle était un être surnaturel, un ange ou une sirène ? Maintenant je préfère croire qu’elle est un être surnaturel qui est entré dans ce monde dans une forme humaine pour aider Flo. Je devine que Zimba aurait des cheveux qui s’étendent de sa tête comme des flammes. Quand elle rit les braises bondissent de ses yeux, Quand elle est fâchée, elle peut évoquer les démons pour battre ses ennemies et les piétiner dans (au) le sol. Surtout il est prudent de ne pas fâcher une telle créature. Si elle devient vexée avec quelqu’un, il est possible qu’elle le force à errer dans un terrain vague et éloigné. On y serait à souffrir angoissé et (non) pas à aller à la pêche. Ainsi Zimba correspond à la description d’un ange gardien qui peut faire de la grande magie… mais quelle magie ?! Blanche ou noire ??

                                                                                  Jermaine          USA

Thérèse Kuoh Moukoury écrit un roman Rencontres essentielles avant une étude sociologique sur « les couples dominos (Noirs et Blancs face à l’amour) dont la couverture provocante cache le sérieux de l’étude.

 

En 1965 Thérèse Kuoh écrit sur l’esthétisme avec « Beauté noire, hymne au désir et à la vie », déjà préoccupée par les problématiques du corps en rapport avec les sens. 

 

En 1970  limitation des naissances, L’auteur a milité pour maitrise par la femme de sa propre fécondité. Elle participe  et suit le mouvement de la « Maternité heureuse » introduit en France par  Mme Vielle Hallé, Simone Iff, Cathérine Valabrègue qui est reçu au Cameroun par ses parents. Encourage après. Elle écrit plusieurs articles donnant la parole  au besoin aux Africaines elles-mêmes. « La femme africaine d’aujourd’hui, comme toutes les femmes du monde, désire espacer les naissances, enrayer l’ignorance, le blocage et tous les tabous en matière de fécondité et de sexualité pour se donner des chances d’être heureuse. Ecoutons-les parler dans ces lettres qu’elles nous envoient chaque jour plus nombreuses, elles osent exprimer très clairement les plus profonds désirs de leur cœur, qui sont très voisins de cris de douleurs, « Ici on pense que le mariage a pour unique but la procréation et on pense qu’il faut avoir beaucoup d’enfant … ne pourrait-on pas attirer l’attention du public sur ce phénomène ? » «  J’en ai deux qui sont bébés, onze mois simplement d’intervalle, l’un en janvier l’autre en décembre 1968, je suis de nouveau enceinte et normalement j’accoucherai de nouveau en décembre 1969 … Vous avez parlé de planning familial ; Ne connaissez vous pas un médecin ? Faites quelque chose… » « On nous a reproché d’avoir parlé de la nécessité de l’information et de l’éducation sexuelle dans notre pays qui est très musulman. Pourtant, je crois que cela est nécessaire, nos parents ne nous en parlent jamais et s’étonnent quand arrive le moment des tristes révélations ou des malheurs irréparables … » « J’ai 19 ans, je n’ai pas encore de fiancé et j’ai eu trois enfants en quatre ans. Je travaille, mais il me manque sûrement quelque chose pour être comme les autres. Que faut-il faire »  « L’avortement est alors le seul recours possible, avec son cortège de maux menaçant la vie de la mère… »

 

En 1973 paraissent les textes « Grande santé Africaine » et « Exotisme et érotisme » qui s’intègrent dans un effort collectif qui aboutit à l’édition de cinq volumes encyclopédiques sur …………………  

  

 

En 1973 « Les Couples dominos » qui est salué par le grand public autant que par le milieu universitaire.

 Fondatrice de L’union des femmes Africaine, Thérèse Kuoh Moukoury nous présente une intéressante étude sur les relations sexuelles entre Blancs et Noirs. On regrettera que l’éditeur ait cru mettre une couverture émoustillante ne correspondant pas au sérieux de l’ouvrage. »

 

                                                                                  Robert Cornevin / n°1                                                                                Printemps 1974

                                                                                  23ème année (p.44)

 

L’ouvrage traite de l’amour racial. L’élément culturel tient une grande place dans les relations humaines : affectives et physiques et charnelles. La deuxième partie du livre a une portée éducative qui n’a guère échappé à des spécialistes. « Je ne connais pas d’autre exemple en Europe , de cette intention éducative mais seulement en Afrique, qui m’est apparu dans les Couples dominos, Mme Kuoh Moukoury dit dans ce livre qu’on enseigne aux enfants africains dès leur âge qu’ils risquent de se trouver affligés de la particularité physique dont ils se moquent » 

Laurent Goblot / Peuples noirs, Peuples    africains 
n°30 Novembre/décembre 1982

 

De ces questions d’un racisme naïf, ou bestial, ou les deux, et de cent autres non moins fausses (et pernicieuses, la violence raciale procédant souvent d’un défoulement sexuel), ce livre étale toute la fausseté. Cet ouvrage de lucide témoin des mœurs  passe en revue Blancs et noirs à l’égard de la pratique sexuelle, dont rien n’est laissé dans l’ombre, avec la simplicité des évidences physiologiques et la pénétrante finesse d’une vaste connaissance psychologique. Plus joliment écrites que bien des romans, ces pages rappellent tout au long qu’un homme est un homme, une femme, une femme, sous toutes les latitudes. Elles établissent par maintes exemples, que les vrais échecs de couples dominos ne sont pas d’ordre sexuel. Elles soulignent qu’une nouvelle vague humaine apparaît en force : les métis. Un bel et bon livre

                                                                                  Jérôme Favard /
                                                                    
                                                                    Humanité du 1701/1974

 

Thérèse Kuoh Moukouri traite avec délicatesse un sujet audacieux : les relations amoureuses entre Noirs et Blancs. Rien de douteux dans ce livre. Thérèse Kuoh va droit au but. Elle appelle un sexe, un sexe mais ne choque jamais. Elle écrit comme on danse en Afrique, où chaque geste, chaque mouvement sont symboles… Non seulement elle entend se faire comprendre, mais elle se substitue au lecteur, pose pour lui les questions qui lui brûlent les lèvres et y répond avec netteté … Et avec simplicité, elle ose établir des comparaisons… Elle s’indigne de l’emploi fait par l’industrie pornographique européenne de l’homme et de la femme noirs… L’enquête est scrupuleusement conduite : l’amour physique, l’érotisme, la prostitution des deux sexes, les déviations (toutes les déviations) le mythe des performances, rien n’est esquivé. Le mérite essentiel de cet ouvrage est de balayer nombre d’idées toutes faites dont l’idéologie raciste se nourrit depuis bien longtemps. Sans fermer la porte aux sentiments, il remet chacun à la place que la nature lui a allouée.

                                                                                  Max Jalade

 

                                                                         France Eurafrique/Avril 1974

Le débat sur l’immigration des travailleurs africains qui se sont organisés en diverses associations occupe l’opinion, plusieurs voix s’indignent de la condition de vie des balayeurs subsahariens ayant remplacés les maghrébins. Thérèse Kuoh  va rencontrer Gilbert Cesbron, auteur populaire bien connu, qui avait déjà marqué son intérêt pour le sujet.

 

Chère Madame,

Comment vous remercier de toute la peine que vous avez prise ?

Combien je souhaite parvenir à écrire ce livre et qu’il soit selon votre cœur !

Dès mon retour, je me permettrai de vous rappeler.

                                               Respectueusement à vous

                                               Gilbert Cesbron / 19 mars 1968

Chère Madame,

En grande partie grâce à vous je vais de découverte en rencontre également passionnantes…

                                               Respectueusement à vous

                                               Gilbert Cesbron / 03 avril 1968

Ma chère amie, mon silence n’est ni inamical ni oisif. Je vais reprendre contact avec vous et, si vous l’acceptez, vous faire lire quelques chapitres. Mais, dès maintenant, recevez mes vœux fraternels et respectueux.

                                                                  Gilbert Cesbron / 04 janvier 1969

Chère Madame, Voici les premiers chapitres (soit un peu moins du tiers) de mon livre. Vous m’aviez gentiment promis de le critiquer. Je vous en prie, lisez-le, le crayon à la main, notant impitoyablement tout ce qui « ne va pas ». C’est un immense service que vous me rendrez à la condition de ne me ménager en rien !

+ Quand le pensum sera achevé, pouvez-vous avoir la gentillesse de m’appeler sur Ely. 86.82 l’après-midi
                                                            Gilbert Cesbron / 13 janvier 1969

 

Chère amie,

J’ai hâte de lire « Rencontres ». Merci ! Et j’ai hâte aussi de connaître vos observations concernant les six premiers chapitres de mon livre …  Ne me faites pas trop languir, car ces remarques me sont indispensables pour poursuivre.

                                                                       Merci donc, et fidèlement à
                                                                       vous

                                                                                  Gilbert Cesbron / 11
                                                                                  février 1969   

 

Chère Madame,

Je vous remercie de m’avoir envoyé, avec une dédicace qui m’a touché, votre roman Rencontres essentielles.

Je ne sais si vous avez écrit un autre roman. Mais étant donné les qualités de rigueur dans le style et de subtile justesse dans l’analyse des caractères, je ne saurais mieux faire que de vous conseiller de continuer dans cette voie. En tout cas, je compte faire faire un compte rendu de votre roman dans la revue dakaroise Ethiopiques.

            Veuillez agréer, chère Madame, l’hommage de mes pensées respectueuses.

                                                                       Léopold Sédar Senghor / le
                                                                       21octobre1982

Dakar-Fann (Sénégal)

Chère Madame,

Je ne saurais mieux faire que de vous encourager à publier votre texte sur le « socialisme africain (et les femmes) ». Je vous promets d’en faire faire un compte rendu dans la revue sénégalaise Ethiopiques …

Je n’oublie pas votre écrit de jeunesse auquel vous avez donné un très beau titre : Rencontres essentielles ». Pour une première œuvre, vous méritez des félicitations.

            Veuillez agréer, chère Madame, l’hommage de mes pensées respectueuses.

                                                                       Léopold  Sédar Senghor / le
                                                                       12 novembre 1982

                                                                       Dakar-Fann (Sénégal)

 

 Madame,

J’ai bien reçu votre dernier roman (écrit) intitulé « Les Couples dominos ».

Je l’ai feuilleté rapidement mais j’ai senti qu’il doit être passionnant.

Comme j’ai l’intention d’en faire un compte rendu dans la revue sénégalaise Ethiopiques, je vous demande de m’en envoyer un second exemplaire à mon adresse de vacances en France (…)

            En vous remerciant d’avance,  je vous prie d’agréer, Madame, l’hommage de mes pensées respectueuses ;  

                                                                       Léopold Sédar Senghor / le 29
                                                                       juin 1983     

 

 

 

Chère Madame,

Il m’a semblé que nous partageons certains point de vue et que nos recherches n’étaient pas éloignées l’une de l’autre. Vous trouverez-joint la maquette de l’ouvrage dont nous avions parlé, ainsi que un exemplaire de mon dernier recueil de poèmes.

Je me permets de vous rappeler mon petit questionnaire… L’apparition de l’érotisme dans les littératures africaines, celle de l’océan indien et de Caraïbe est un phénomène récent… Vous m’avez parlé de certains documents qui vous ont semblé utiles à mon travail, je serai comblé si vous pouviez me les communiquer

       Dans l’attente …                                       Gérard Clavreuil 13 février
                                                                       1986

                                                                       Littératures d’écriture
                                                                       française / Bordas

 

A Thérèse :

«… qui sait poser les vrais problèmes hors des sentiers battus. En hommage à son courage. Comment dédicacer ce livre dont vous êtes aussi l’auteur … ? En toute amitié.

                                                                           Gérard Clavreuil 24.mars
                                                                           1987

                                                                           Erotisme et Littératures /
                                                                           Acropole                      

Chère Madame,

Je vous confie ce poème par le Québécois Hector de Saint Denys (faiseur ?) Le recueil, dont ce poème est tiré, s’appelle « Regard et jeux dans l’espace ». Il parut1937 pratiquement de nulle-part, car le Québec à cette époque était un désert culturel.

Quant à l’Improvisation, tout musicien sait très bien que les meilleurs improvisation découlent d’une vigueur et de structures formelles sinon très anciennes, du moins essentielles dans le sens anthropologique du mot.  Avec tous mes hommages respectueux.

                                                                                      Mark Bell

 

 



Modify Website

© 2000 - 2023 powered by
Doteasy Web Hosting